Ovins Hausse des abattages

Cette année, le rebond de la production amorcé en 2010 se confirme. Les abattages d'agneaux progressent de 3 % en têtes par rapport à l'an dernier, pour s'établir à 3,13 millions de tonnes, selon FranceAgriMer. Mais derrière cette tendance se cachent des interrogations : a-t-on abattu des agnelles ? La décapitalisation serait-elle de nouveau en marche ? Les abattages des brebis progressent de 5,6 % au cours des neuf premiers mois de l'année. En octobre, ils sont en hausse de 8 % par rapport à leur niveau de 2010. Cette hausse serait-elle plus qu'une anticipation des ventes liées à la sécheresse de ce printemps ?

Malgré ce rebond, l'année 2011 est de nouveau marquée par un manque de disponibilité partout en Europe. Cela s'explique d'abord par l'absence de la Nouvelle-Zélande (voir encadré). L'Irlande et le Royaume- Uni semblent reconsolider leur production. Au Royaume-Uni, les abattages progressent de 4,2 % en têtes les neuf premiers mois de l'année. Mais cette hausse fait suite à une baisse de 7,2 % l'an dernier. Dans le sud de l'Europe, la situation est plus tendue. En Espagne, le niveau des abattages laisse craindre une forte décapitalisation. Les prix, tirés par le marché des cuirs, sont en hausse de 9 % mais ils ne compensent pas la chute de 10 % de l'an passé. En Italie, la filière Pecorino est en crise face à la baisse des exportations vers les États-Unis et au repli de la consommation. Le cheptel se maintient mais moins de brebis sont mises à la saillie, ce qui provoque un recul de la production d'agneaux.

En France, le manque de disponibilités tire les prix vers le haut. Les cours sont supérieurs de 5 % à leur niveau de 2010. Une progression qui freine la consommation. D'après le panel Kantar, les achats des ménages chutent de 5,4 % pendant les onze premières périodes de l'année. À Pâques, le pic de consommation est peu marqué. L'absence des gigots néo-zélandais à bas coût a limité les achats.

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